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Entretien avec un entrepreneur: Grégoire Vigroux
Toi, en quelques lignes.
J’ai 36 ans et je suis Français, installé à Bucarest depuis plus de dix ans. Avec mes associés, j’ai créé, puis revendu, deux start-up: les entreprises Carmedia et Emova. Je suis également le co-fondateur de l'entreprise TELUS International Europe (anciennement CallPoint) qui emploie à ce jour 4 200 personnes en Europe, dont 1 200 en Roumanie (Bucarest et Craiova). Je m’apprête également à réaliser de nouveaux investissements dans le domaine de la presse en Roumanie, tout en restant employé de TELUS International.
Quelles sont les opportunités que la Roumanie t'a offertes ?
La Roumanie possède en effet de nombreuses qualités, que j’ai identifiées, pour certaines d’entre elles, comme étant autant opportunités d’affaires. L’impressionnante maîtrise des langues étrangères des Roumains est certainement l’atout principal du pays. En tout cas, de mon point de vue, car j’opère dans le secteur de l’outsourcing. Mon entreprise, TELUS International, emploie à ce jour plus de 1 000 personnes à Bucarest, qui parlent tous, couramment, au moins deux langues étrangères. Le français et l’anglais, dans la majeure partie des cas. Je ne suis pas le seul entrepreneur à avoir identifié le potentiel multilingue de la Roumanie et d’en avoir fait bénéficier mon entreprise, puisque l’outsourcing emploie à ce jour plus de 70 000 personnes en Roumanie, avec un rythme de croissance qui oscille entre 15% et 20% par an depuis 2010.
En route vers l’entrepreneuriat aujourd’hui avec la reprise du Le petit Journal. Pourquoi ce chemin ?
Mes choix entrepreneuriaux ne sont jamais guidés que par des motivations purement financières. Je dois avant tout aimer le secteur d’activités dans lequel j’investis. Je dois ressentir une attirance forte ou un attachement de cœur envers l’entreprise concernée. J’ai toujours été lecteur du Petit Journal. J’aime beaucoup ce média. Et je ne souhaitais pas le voir disparaître. J’ai donc décidé d’y investir.
De façon plus générale, le secteur de la presse m’a toujours attiré. Je m’apprête par conséquent à réaliser des investissements significatifs dans le secteur des médias économiques en Roumanie, tout en continuant à servir mon entreprise, TELUS International Europe, dont je ne suis plus actionnaire, mais dont je suis toujours employé à temps plein.