Interview

BRD EN 2030 : PARTENAIRE POUR LA DURABILITÉ, LA CULTURE ET LA COMMUNAUTÉ

Entretien avec Flavia Popa, Secrétaire générale, BRD Groupe Société Générale

« Nous voulons que BRD soit plus qu’une banque : un partenaire qui comprend le monde dans lequel nous vivons et qui contribue activement à sa transformation », affirme Flavia Popa, Secrétaire générale de BRD Groupe Société Générale. En 2030, la vision de BRD se concentre sur le financement de la transition verte, le soutien aux communautés et l’offre d’une expérience digitale simple et de confiance pour ses clients. Derrière cette mission se cache une philosophie claire : la durabilité n’est pas seulement un produit, mais un dialogue, et la responsabilité se cultive à travers la culture, le sport et l’éducation.

 

À quoi ressemblera BRD en 2030 du point de vue de la durabilité, de la culture et de la relation avec les clients ?

Du point de vue de la durabilité, l’objectif de BRD est d’être un acteur de référence dans le financement de la transition verte, mais aussi un repère pour la communauté grâce à son engagement en faveur de la culture, du sport et de l’éducation. Aujourd’hui comme demain, nous voulons que l’expérience client soit simple, rapide, fondée sur la confiance et les solutions digitales. La banque continuera d’être un partenaire qui comprend le monde dans lequel nous vivons et qui contribue activement à sa transformation.

Quelles sont les principales barrières dans la transition des entreprises roumaines vers la durabilité et comment BRD les accompagne-t-elle ?

Parfois, les barrières ne sont pas le manque de fonds ou de technologies, mais la peur du changement et l’absence d’un partenaire de route. Notre rôle est d’être présent avec des solutions de financement adaptées, avec expertise et confiance. Nous ne traitons pas la durabilité comme un produit à vendre, mais comme une conversation de long terme, où compte aussi ce qui n’est pas immédiatement visible.

Comment votre vision personnelle influence-t-elle l’orientation durable de BRD ?
J’aime à croire que chaque individu ajoute une nuance à l’endroit où il travaille. Pour moi, la durabilité signifie bien agir aujourd’hui sans compromettre demain – dans les décisions, dans les relations, dans la manière dont on se comporte avec les autres. C’est ce que j’essaie de faire, avec mes collègues chez BRD : construire une culture où la responsabilité n’est pas imposée, mais assumée.

Comment est née la vision derrière Locker Room – le sport comme vulnérabilité et inspiration ?

Locker Room est né du besoin de raconter autrement les histoires des sportifs, non pas seulement à travers les chiffres et les trophées, mais par ce qu’ils ressentent et vivent lorsqu’ils ne sont plus applaudis, dans leur intimité, dans le vestiaire. Souvent, leur force vient précisément de leur fragilité, et le sport est un terrain de devenir, pas seulement de lutte et, éventuellement, de victoires. C’est là que naissent les vraies leçons inspirantes. Je crois que, comme société, nous devons apprendre à parler plus ouvertement de l’échec, des émotions, de ce qui nous rend humains. Le sport est un terrain fertile pour ce type de conversations.

Qu’avez-vous appris de la proximité de BRD avec les communautés à travers Fondation9 et Caravana9 ?
J’ai appris que les valeurs profondes ne dépendent pas de la géographie ni de l’accès à la « grande » culture, mais de la manière dont une communauté vit ensemble. Ce fut un exercice de communication et d’apprentissage, qui nous a confirmé que la véritable proximité se fait avant tout par la présence. Caravana9 est arrivée dans des lieux où ni la culture ni les discussions sur l’avenir n’arrivaient toujours. Et là, nous avons découvert une énergie extraordinaire, une soif de sens et d’appartenance. Nous avons appris que notre rôle n’est pas « d’apporter » quelque chose, mais de créer l’espace pour que les choses puissent advenir. Être des catalyseurs.

Quel rôle joue BRD dans le façonnement des carrières des jeunes à travers Mindcraft, Innovation Labs ou HUBs ?

Nous voulons toujours être ce type d’adulte qui ne dit pas « nous savons mieux », mais qui écoute. Dans Mindcraft ou Innovation Labs, il ne s’agit pas de les guider vers une destination précise, mais de leur offrir un espace pour construire leurs propres cartes. Les jeunes ne veulent pas de recettes, mais des contextes où le courage, la créativité et même les erreurs soient possibles. Et nous apprenons beaucoup d’eux, justement parce qu’ils nous permettent d’être à leurs côtés sans rien leur imposer.

Que vous disent directement les jeunes qui participent à ces programmes ? Qu’est-ce qui les motive le plus ?

Les jeunes nous disent qu’ils veulent plus qu’un décor ou des applaudissements : ils veulent compter, être écoutés, pas évalués. Ils sont motivés par l’authenticité, par le sentiment de faire partie d’un processus, pas d’être un prétexte d’image. Quand on leur offre de l’espace, ils répondent avec une maturité qui parfois vous laisse sans voix. Ce que je leur dis, c’est qu’ils n’ont pas besoin d’attendre une « permission » pour être des leaders – ils le sont déjà, même si sous une forme encore non structurée. Et ces projets nous apprennent aussi à être plus ouverts, plus curieux, plus présents.

Comment voyez-vous l’impact de BRD dans le sport à travers des modèles comme Neagu ou Drăgușin ? Que signifie pour vous un « sport porteur de sens » ?

Cristina et Radu sont, pour moi, des exemples de force intérieure et d’équilibre, pas seulement de performance. À travers eux, le sport devient un langage qui dit : « Tout est possible – avec du travail, avec des chutes, avec des retours ». Le « sport porteur de sens » ne signifie pas courir après les médailles, mais être persévérant et humain, et ainsi devenir un modèle. C’est un type d’impact qui ne se mesure pas dans les classements.

Pouvez-vous nous détailler à quoi ressemblera le Climate Change Summit cette année ? Quelle thématique abordera-t-il ?

Le Climate Change Summit 2025 ramènera à Bucarest des leaders mondiaux, des experts et des organisations pour explorer des solutions concrètes face au changement climatique. L’agenda de cette année se concentre sur des sujets essentiels pour notre région et pour l’Europe dans son ensemble, tels que la sécurité énergétique, la résilience et l’adaptation aux changements climatiques, l’autonomie européenne et l’utilisation responsable des ressources en eau. Nous voulons et espérons que ces dialogues ne restent pas au niveau du débat, mais qu’ils génèrent des partenariats et des actions concrètes pour accélérer la transition vers la durabilité.

Comment BRD préserve-t-elle les valeurs françaises – solidarité, éducation, équilibre – dans un environnement mondialisé ?

Ces valeurs font partie intégrante de notre ADN culturel et représentent une orientation dans laquelle nous agissons et en laquelle nous croyons. La solidarité se reflète, par exemple, dans notre engagement direct auprès des communautés, à travers l’action de la Fondation9, qui soutient la création contemporaine, le journalisme culturel et le dialogue civique.
L’éducation est une priorité constante, en particulier dans le domaine des STEM, mais aussi grâce à la plateforme de problem solving journalism – Scoala9.ro.
Quant à l’équilibre, nous le recherchons dans toutes nos décisions – entre performance et responsabilité, entre digitalisation et relation humaine, entre présent et avenir. Dans un environnement mondialisé, ces valeurs deviennent des repères qui nous aident à rester fidèles à une identité centrée sur l’humain.

Que diriez-vous aux jeunes qui dirigeront la Roumanie en 2040 ?

Je les féliciterais pour leur détermination et la force de vouloir assumer ce rôle, même comme objectif à long terme. Et je les encouragerais à croire en eux, à s’adapter constamment à un environnement en perpétuelle évolution sans altérer leurs valeurs et principes, et à apprendre à poser les bonnes questions. À ne pas confondre visibilité et influence, ni autorité et sagesse.
À apprendre à écouter, à rester curieux, et je leur proposerais de se souvenir d’où ils viennent – non pas comme un exercice de nostalgie, mais comme une manière de rester ancrés. Je leur dirais aussi de ne pas oublier que le pouvoir n’est pas une fin en soi, mais une responsabilité. Une responsabilité qui se porte avec lucidité, avec empathie et avec une dose saine de doute.

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