Bilans d’évènement

Défis et opportunités pour la communauté franco-roumaine

Fiscalité et compétitivité – un enjeu clé pour l’avenir économique

L’Assemblée Générale des membres de la CCIFER a inclus une table ronde autour du thème : « L’impact de la fiscalité sur la compétitivité des entreprises ». Dans ce contexte, Radu Burnete, Directeur Exécutif de la Confédération Patronale Concordia, a présenté les conclusions de l’étude « Le système fiscal en Roumanie : prospérité, convergence et soutenabilité budgétaire et fiscale », réalisée par l’ASE Bucarest.

Parmi les principales idées exprimées :

• La nécessité d’un cadre fiscal prévisible, pour encourager les investissements futurs.

• Le besoin de stabilité législative, pour maintenir la confiance des investisseurs.
• L’importance de maintenir un impôt unique, avec un soutien constant de la part des autorités.

La voix des entreprises : stabilité fiscale et vision stratégique

La table ronde, modérée par Georgeta Dendrino, membre du nouveau Conseil d’Administration de la CCIFER, a réuni des leaders d’entreprise qui ont mis en avant l’importance d’un cadre fiscal stable pour un développement économique durable :

Cecilia Tudor, Directrice Générale, Renault South Eastern Europe :

« La prévisibilité est essentielle – toute modification du régime fiscal influence les décisions d’investissement. Nous sommes en concurrence directe avec d’autres filiales situées hors de Roumanie, même dans des pays hors UE. Sans plan clair, la Roumanie risque de rester en arrière dans la transition écologique. Par exemple, il n’y a que 3 300 bornes de recharge électrique en Roumanie. Nous voulons contribuer à la création de notre propre infrastructure de recharge, mais cela nécessite un effort soutenu à l’échelle nationale. »

Elena Pap, CEO Up Europe :

« Nous soutenons le maintien de l’impôt unique, qui a prouvé son efficacité depuis 2005. Chaque changement fiscal déstabilise le marché et nuit à la confiance dans l’environnement des affaires. Grâce à un dialogue permanent avec les autorités et avec l’appui d’organisations telles que la CCIFER ou la Confédération Concordia, nous démontrons que la stabilité fiscale est une condition fondamentale de la compétitivité. »

Gilles Ballot, CEO Carrefour :

« La Roumanie a connu le succès au cours des 15 dernières années grâce à une politique économique claire, qui a favorisé l’émergence d’une classe moyenne. L’instabilité actuelle impacte notre activité. En 2024, Carrefour a contribué à hauteur d’un milliard d’euros au budget de l’État – une preuve de l’importance de notre secteur. Nous avons 18 000 employés et des milliers de fournisseurs dynamiques, porteurs de projets qui nous inspirent malgré les incertitudes. Nous voulons innover et nous développer, mais cela nécessite un cadre fiscal cohérent. »

Jérôme France, CEO EMI Group :

« L’annulation des facilités fiscales dans le secteur de la construction a eu des effets immédiats. L’impôt unique garantit prévisibilité et confiance. On ne peut pas changer les règles en cours de route – les investisseurs ont besoin d’un cadre stable. Nous voulons que les gens développent leurs affaires ici, ce qui implique flexibilité et cadre prévisible. Nous ne cherchons pas des solutions hypothétiques – elles existent déjà dans de nombreux domaines, notamment dans la digitalisation. Il faut cependant un financement adéquat et une volonté d’implémentation. »

La France – un partenaire économique de premier plan pour la Roumanie

Nicolas Richard, Président de la CCIFER, a souligné dans son intervention la force de la communauté d’affaires franco-roumaine et la collaboration avec les institutions clés qui soutiennent les investissements :

« Nous avons une communauté extrêmement diversifiée, dans laquelle les PME représentent plus de 70 %. Notre contribution est étroitement liée au partenariat avec l’ensemble de l’écosystème institutionnel franco-roumain : l’Ambassade de France, Business France, French Tech, l’Institut Français, les clubs d’affaires francophones de Brașov, Cluj, Sibiu, Timișoara, ainsi que les agences consulaires de France en Roumanie. La Roumanie doit se développer autour de ces investissements, dans un environnement stable et prévisible. »

Lors de l’Assemblée Générale de la CCIFER, la position de la France comme troisième investisseur et quatrième partenaire commercial de la Roumanie a été réaffirmée :

• Investissements directs : 12,9 milliards d’euros

• Échanges bilatéraux : 13,2 milliards d’euros

• Plus de 125 000 emplois créés

L’événement a réuni plus de 200 participants – représentants du monde des affaires franco-roumain et des institutions partenaires. Les membres de la CCIFER ont élu le nouveau Conseil Directeur et ont approuvé le rapport d’activité 2024, les états financiers, ainsi que le budget et le plan stratégique pour 2025.

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